Archives de l’auteur : filsabrah74

Jamais je n’ai si bien compris ce que la simple neige tombée ce matin pouvait apporter comme message à notre monde de diversités, si jaloux de ses différences, à ce monde de bruit étourdissant et de mouvement incessant.

Oui, je l’ai compris un jour où je suis allé au cimetière de la Guillotière pour la mise en terre d’un SDF qui stationnait depuis longtemps devant l’église St Paul.

Certains se souviennent peut-être de René avec son chien et son attirail de plus en plus volumineux. Et puis il est mort à l’hôpital : impossible de lui trouver une parenté décidée à lui constituer un dernier accompagnement. Avec deux paroissiens, nous avons supplée.

Ce jour-là, j’ai apprécié le message de la neige. Elle m’a aidé à voir le monde autrement : un monde unifié, silencieux, tranquille. Toute la nuit il avait neigé, les tombes, riches ou pauvres étaient recouvertes d’une couche importante de neige. Entre elles, on ne pouvait faire de différence. Le silence figeait toute cette étendue dans un calme impressionnant, seule la rumeur de la ville franchissait cet enclos en étant bien assourdie par la ouate immaculée.

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J’ai lu au cours de ma vie, je ne sais où, le conseil d’un psychologue qui disait qu’au moment de notre sommeil, il était bon de nous souvenir d’un fait positif dont nous avons eu connaissance dans la journée ou auquel nous avons été mêlés.

Ce jour, j’ai lu dans le journal « La Croix » un fait qui m’a ravi sous le titre « la performance et l’élégance ». J’ai gardé ce titre énigmatique à souhait.

De quoi s’agit-il ? Si vous avez suivi l’arrivée du « Vent des globes » vous êtes déjà au courant.

Je raconte donc pour celles et ceux qui n’ont pas suivi cette course.

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« la seule preuve de l’infini c’est le désir que nous en avons » A. Jacob (père de Miarka)

Vous souvenez-vous de cette chanson du répertoire des Compagnons de la Chanson ? Cette princesse Miarka sacrifiée à la Volga par un guerrier cruel et qui ressurgit des flots sous l’aspect d’une colombe. Elle a vaincu l’adversité et l’ennemi.

Il se trouve qu’un de mes amis m’a fait cadeau d’un livre « Miarka » qui m’a bouleversé.

En ces temps difficiles où l’on est tenté par le découragement, par la crainte du virus et parfois même du vaccin… en ces temps où, l’Espérance, cette petite fille comme la nommait Péguy, avance vers nous en tenant la main de ses deux grandes sœurs, la Foi et la Charité, mais qui parfois nous semble difficile à accueillir en nos cœurs.

Et voici que la lecture des pages de « Miarka » a ravivé en moi cette vertu.

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« Choisis la vie »

Rencontre Fils d’Abraham du 13 décembre 2020

Nous étions bien peu nombreux, huit au meilleur moment, pour participer à la réunion de notre groupe, dimanche 13 décembre. Etait-ce l’effet de la fatigue d’une fin d’année très étrange, de l’anxiété inhérente à la prolongation pour une durée interminable et encore indéterminable de l’application de rudes contraintes, de la perplexité de beaucoup d’entre nous devant un sujet qui suscite l’étonnement, de la crainte d’être un peu dépassé par les développements trop intellectuels des dissertations qu’il nous faudrait assimiler, sinon produire nous-mêmes approximativement, ou encore, très probablement d’une combinaison vertigineuse de ces facteurs et éléments d’un malaise insurpassable ?

Or , nous étions invités à réfléchir ensemble et à échanger sur un extrait de la péroraison de l’ultime prédication de Moïse au peuple d’Israël, parvenu au seuil de la terre promise au terme de 40 années de déambulation dans le désert après être sorti d’Egypte et avoir traversé la mer rouge, quand il s’agit de lui rappeler les exigences et les promesses de l’alliance que l’Eternel lui offre encore de conclure ou de renouer, avant que son Médiateur suprême ne meure sur le mont Nebo dans la contemplation de tout ce pays où il ne lui sera pas permis d’entrer .

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Comment concilier nos appartenances religieuses et la construction d’un avenir commun ?

Bonsoir à tous, je vous souhaite une bonne soirée,

Je suis donc catholique et à la retraite, j’ai pu exaucer, il y a une dizaine d’années, un de mes désirs de jeunesse, apprendre l’hébreu biblique. Je suis donc entrée à l’Université Catholique de Lyon où j’ai pu faire cet apprentissage et depuis 6 ou 7 ans j’anime un atelier de lecture biblique au Centre Chrétien pour l’Etude du judaïsme.

Pour mieux comprendre cette langue et les écritures qui la portent, j’ai demandé à la synagogue libérale de Lyon de m’accueillir en tant que catholique. J’ai ainsi pu participer aux offices de shabbat et fêtes pendant 7 ou 8 ans. J’y vais encore de temps en temps et j’y ai noué de grandes amitiés. J’y ai été secrétaire du culturel pendant 3 ans.

J’ai été alors sollicitée par les Fils d’Abraham, association inter religieuse initiée par Max Bobichon, j’en suis maintenant la secrétaire.

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Maintien des liens de fraternité à l’intérieur et à l’extérieur de l’association des Fils d’Abraham

Annonce du décès de Jacques TARET, hier.
Annonce aussi du décès de la mère d’Isabelle SECK.
Nous partageons la peine de leur famille.

Les petits groupes comme le nôtre sont à même d’ouvrir les cœurs. Les Fils d’Abraham ont un idéal qui dépasse chacun. Notre groupe a un objectif d’engagement. Nous vivons une fraternité qui permet de dire des choses en toute simplicité.

Comment traduire cet engagement à l’extérieur des Fils d’Abraham ? Sortir du dialogue intellectuel des textes pour AGIR. Ce travail sur les textes est cependant indispensable et cette étude a permis de nouer des amitiés entre nous. Engagement de PRIERE aussi. Mention de la dernière encyclique du Pape François : « Fratelli tutti » Editions du Cerf, 2020.

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